Motivation et Planification sont essentielles pour atteindre votre objectif d’écriture, quel qu’il soit : jeu de société, jeu vidéo, roman, BD, cinéma, TV, web.
Free-lance : travailler sans filet
Cela fait des années que je travaille Free-lance. Je dois jongler avec différents clients/agendas : écoles, studios, éditeurs, projets personnels. Ce travail d’indépendant n’est pas celui d’un artisan ou d’un commerçant. Je ne suis pas disponible tous les jours de 9h à 18h par exemple. Ce que mes commanditaires attendent de moi le plus souvent est des rendus, contenus à échéance.
Libre à moi de m’organiser comme je le veux. Et dans notre métier d’auteur, créateur, on ne nous fournit pas le mode d’emploi. A nous de le trouver, de l’inventer. Bien entendu, c’est aussi par ce qu’il est fonction de chacun (capacité de concentration, rapidité d’exécution).
Dans cet article, je souhaite non pas vous donner la recette miracle mais les ingrédients indispensables pour « tenir le cap ». Libre à vous de les intégrer à votre process de travail, de vous en inspirer, d’en trouver d’autres, d’ignorer celles qui vous semblent superflues.
Motivation : travailler chaque jour
Tout d’abord, il faut se faire du bien. Il faut se MOTIVER. Quand on télé-travaille (à la maison) comme moi, il faut avancer tous les jours, une page, une section, un chapitre, 1000 mots, 500 mots, peu importe…
- Définir l’objectif du jour. Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous pousse à écrire? Vous n’avez pas une liste de clients qui vient vous rendre visite. Alors, il faut vous créer un agenda : un chapitre, rédiger le plan d’écriture, écrire un listing d’éléments indispensable pour le projet, une session de recherches sur tel sujet…
- Se ménager un temps spécifique. Comme pour le jeu, pour s’immerger totalement dans votre processus de création, il vous faut entrer dans un temporalité déconnectée du quotidien. Après le café, on s’y met et on tient jusqu’à la pause… café du milieu de matinée. Ou peut-être, vous êtes une créature de la nuit? Vous écrivez le soir, quand tout le monde dort. Je faisais ça à mes débuts. Mais, avec l’âge, la vie de famille, les horaires de bureau de mes interlocuteurs, je suis devenu un auteur diurne
- Se constituer un espace dédié. Tout créateur a son antre, son espace de travail, son atelier. Il sait que quand il en franchit le seuil : il est chez lui, dans son monde imaginaire. Il peut gesticuler, parler, crier. L’idée est de se sentir libre, à l’aise, en confiance. Vous vous imaginez jouer avec votre casque VR dans le train? Moi, non
- S’embarquer à bord d’une musique. Jean-Paul Sartre adorait écrire dans les cafés. C’est cool et tendance. Personnellement, je suis facilement distrait, les sons et dialogues extérieurs me déconcentrent. Je mets mon casque et je me balance une playlist qui correspond au ton de mon projet (jazz pour du policier, métal pour de l’Heroic Fantasy). Chacun son truc. L’idée est de se faire du bien. De s’immerger encore plus dans son écriture
- Se ménager des pauses. Vous n’êtes pas une bête de travail. Vous ne faites pas le sprint de l’étudiant qui rédige son mémoire qu’il doit rendre dans 24H. Vous travaillez sur un projet long, complexe, ambitieux. Vous ne devez pas vous épuiser à la tâche. Faites des breaks. Un salarié a droit à 7mn de pause par heure de travail. Ce n’est pas qu’un droit, c’est un devoir. Arrêtez-vous entre chaque heure ou toutes les deux heures. Je l’ai fait au début, quand j’étais également étudiant, ne vous cramez pas le cerveau ni le sommeil
- Ecrire régulièrement. Le travail d’écriture n’est pas un travail de sprinter, je l’ai déjà dit. C’est un marathon, ce que revendique Haruki Murakami (auteur de la célèbre série « 1Q84 », un vrai coureur marathon). C’est pourquoi, vous devez vous levez chaque jour et grimpez un peu plus la montagne que représente votre projet vu d’en bas (quand il y en encore tout à faire). Vous n’êtes pas Dieu, vous ne pouvez pas faire le monde en simplement 6 jours. Soyez (un peu) modeste
- Définir un objectif raisonnable. Puisque vous êtes modeste, vous vous donner pour aujourd’hui une cible accessible : 20 pages, 2000 mots (dixit Stephen King) chapitre, livrable intermédiaire, tâche intermédiaire. Car, cet objectif vous allez le réalisez dans la journée. Vous pouvez, vous avez le temps de le faire
- Constater sa progression. Comme vous avez été raisonnable, vous avez atteint votre objectif, votre palier. Prenez le temps de le remarquer. Vous voilà satisfait : aujourd’hui, vous n’avez pas fini votre oeuvre, mais vous avez écrit/produit quelque chose. Vous avez avancé sur la longue route qui vous mènera jusqu’au bout de votre entreprise. Imaginez que c’est un jeu : aujourd’hui, vous avez terminé le niveau 10. Vous avez non seulement fini celui-ci mais les 9 précédents. Il vous en reste encore 10, peut-être, mais vous êtes déjà à la moitié : Bravo! Félicitez-vous!
Avant de parler de planification
C’est tout pour cette fois. S’il y a une chose à retenir : pensez votre session d’écriture comme un plaisir, une récréation, un jeu. En effet, à part les factures que vous recevez, personne ne vous oblige à écrire.
L’écriture doit être perçue comme une activité ludique, même si elle peut-être rémunératrice, vous ne donnerez le meilleur de vous-même et vous n’épuiserez pas votre soif créative qu’à la condition d’être dans le flow, de laisser libre-cours à votre imagination.
L’écriture et la création sont des activités qui nécessitent l’engagement de leur auteur. La notion de flow ne s’applique pas qu’au sport, la musique et les jeux vidéos… A l’écriture, le dessin, la peinture et toute activité exigeante et chronophage…
Je vous donne rdv la semaine suivante où j’aborderai la partie moins développement personnel et plus technique : la planification.