Outland/Germinal No Future : même combat ?
C’est plus une coïncidence qu’autre chose. J’avais déjà commencé l’écriture (ou plutôt la réécriture de Germinal de Zola), quand j’ai revu à la TV ce bon vieux film avec Sean Connery, dans le rôle du marshall incorruptible.
S’il est vrai que Outland est une réécriture d’un classique du genre western : Le Train sifflera trois fois, l’adaptation est libre et le ton est sérieux. Au contraire de mon travail de réécriture de Germinal, qui se veut ludique, parodique, tel que défini dans mon projet de résidence d’écriture Pulp Littérature Remix.
En tous les cas, le parallèle entre les deux récits est intéressant. Inconsciemment, j’ai dû m’en inspirer sans le faire intentionnellement. Et j’avoue, en voyant les images de ce film de Peter Hyams, j’avais l’impression de voir mon Germinal No Future porté à l’écran.
Outland : des mineurs et un shérif dans l’espace
Outland est un long-métrage de Peter Hyams, réalisateur de science-fiction. L’histoire se déroule sur Io, une des lunes de la planète Jupiter. Sur Io, 2000 ouvriers travaillent sur un chantier d’extraction. Ils travaillent en combinaison lourde dans une atmosphère irrespirable. Ils vivent les uns sur les autres dans une station au confort digne d’un sous-marin nucléaire. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour les rendre fous. Ce qui fait le bonheur des revendeurs de rêves. Un sombre réseau de trafic de drogue a élu domicile dans la station. Tout a un prix, ces narcotiques de synthèse finissent par procurer à leur consommateurs de terrifiantes hallucinations, qui souvent les mènent à la mort.
C’est alors que le nouveau Marshall : O’Neal (Sean Connery) arrive sur la base. Constatant la recrudescence de morts violentes et inexpliquées, il se met à enquêter et découvre rapidement l’existence de ce trafic de drogue, impliquant le personnel administratif. À savoir, le boss, le directeur de la base : Shepard. À partir de là, un tombereau d’emmerdes et de coups fourrés vont s’abattrent sur O’Neal, qui refuse de fermer les yeux. Le tout culminant par un moment épique : le règlement de comptes entre les tueurs, qui débarquent de la navette de ravitaillement, et l’incorruptible O’Neal.
Si la première partie : les conditions de vie des ouvriers, est en lien avec le thème de Germinal. Le duel O’Neal/Shepard renvoie au western. On s’éloigne alors de la littérature naturaliste pour entrer de plain-pied dans le registre de l’aventure.
Finalement, Outland fait écho à Germinal No Future, mais ne chasse pas sur les mêmes terres : l’absurde, le politique et le social.