Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un jeu, que j’utilise comme support transmédia pour des ateliers d’initiation (conte ou Bande Dessinée).
Il s’agit du jeu « Il était une fois ». Un jeu de cartes créé par la société US Atlas Games, et adapté en France par Asmodée.
Pourquoi un jeu de cartes?
Les cartes, c’est ludique, ça tient dans la main et dans une carte, on trouve du texte et de l’image. Et, l’image aide à l’inspiration, à lui donner une forme.
Mais qui y-a-t-il d’autre dans ce jeu?
Un kit pour apprenti auteur :
- Des cartes Personnages : le héros, ses compagnons ou antagonistes, des créatures (orphelin, fée, ogre)
- Des cartes Lieux : les endroits ou les personnages de l’histoire
vont se rendre et se rencontrer (palais, forêt, village) - Des cartes Objets : les objets les plus importants qu’on trouve
dans l’histoire (épée, arbre) - Des cartes Aspects : moyens de décrire les personnages ou les
objets de l’histoire (déguisé, volé, minuscule) - Des cartes Evénements : des incidents qui arrivent aux personnages au cours du récit (rencontre, dispute)
Ce qui permet de dérouler un conte de cette manière :
» Il était une fois un magnifique palais dans un royaume, riche et prospère, qui vivait en paix.
Quand, un beau jour, le roi décida de partir à la chasse, à l’aube, sans ses serviteurs.
Il s’engagea donc au petit matin dans un chemin…
En effet, comme l’a analysé Vladimir Propp dans sa morphologie du Conte
Ou Christopher Vogler dans le Voyage du Héros…
… Le Conte, la fable, le mythe ou le récit initiatique est une structure particulièrement établie et balisée.
Elle met en scène un protagoniste héroïque ou appelé à le devenir. Un héros qui va recevoir comme mission sacrée de sauver son « monde ordinaire » ou « réparer un méfait ».
Il va partir en voyage, rencontrer sur sa route des alliés et des ennemis, humains, merveilleux ou monstrueux.
Il va devoir surmonter des épreuves, s’emparer d’objets magiques pour vaincre.
A la fin de son périple, il aura mérité son statut de héros et recevra du ciel en récompense un royaume, la main de la princesse (ou du prince), la gloire, le bonheur…
Bref, en disposant des cartes du jeu (ou de certaines d’entre elles) sur une table, j’aidais des enfants et des jeunes adolescents à constituer un conte suffisamment riche et cohérent.
J’avoue l’avoir testé en famille avec mes enfants. C’est aussi un très bon exercice d’imagination et de narration improvisée. A la remarque près que le jeu n’a pas été pensé comme un dispositif coopératif, mais comme un jeu collaboratif, avec un seul gagnant.
Ce qui a tendance à fausser la donne et casser le rythme. Les règles (les conditions de victoire) pouvant pousser l’un des joueurs à bâcler la narration du conte pour l’emporter sur ses partenaires.
Quoi qu’il en soit, j’adore ce jeu, car c’est l’un des rares jeux qui proposent comme gameplay la narration (imagination, structuration d’un récit, verbalisation des scènes). C’est suffisamment original, voire atypique pour être signalé.
J’espère en tout cas, vous avoir convaincu d’en faire l’acquisition.
Pour des ateliers d’écriture jeunesse/ado ou pour un moment de partage en famille.