Du livre au jeu vidéo
Pour la première fois en France, à ma connaissance du moins, un jeu vidéo adapte, non pas une licence à succès mais une oeuvre solide, qui a fait ses preuves, le livre a reçu entre autres le Grand Prix Imaginaire 2006.
Son auteur : Alain Damasio, oeuvre dans la Science Fiction et la Fantasy, il n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà travaillé sur l’univers néo-Paris du jeu de Science fiction Remember Me, du studio Dontnod.
Ce nouveau projet vidéo-ludique, soutenu par le studio Forge Animation et baptisé Windwalkers, est situé cette fois dans un monde de Fantasy. Il proposera un jeu RPG-action, avec une touche de survie et un mode coopératif.
Un Plan Transmédia
Mais, pour autant, Forge Animation ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Le studio français ambitionne également de développer et d’approfondir le vaste univers imaginé par Alain Damasio vers d’autres médias : BD et film d’animation.
Un financement à 360 degrés
Pour cela Forge Animation n’hésite pas à se tourner vers le public : joueurs, lecteurs, spectateurs. Elle propose un financement participatif sur la puissante plateforme U.S KickStarter. Qui a déjà prouvé par le passé sa capacité à soulever des fonds dépassant le million de dollars…
cliquez sur l’image pour visiter leur page dédiée Kickstarter
The Storyworld is the key
Comme je le disais en début d’article, ce qui me ravit dans cette annonce est que pour la première fois, des développeurs français ont compris que la clé du succès d’une grande licence, d’un authentique plan transmédia était le storyworld : l’univers narratif.
Un Storyworld profond, complexe et riche de possibilités qui ne demandent qu’à s’épanouir et s’étendre est un terreau fertile pour un développement transmédia, la seule à pouvoir exploiter au maximum toutes les potentialités de gisement de créativité brute.
Pour preuve, pensez à deux fameuses licences qui n’ont de cesse de s’étendre: Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter.
C’est ce que les concepteur du studio polonais CD projekt de The Witcher avait pigé le jour où ils ont acquis les droits Le Sorceleur (The Witcher) de l’écrivain Andrzej Sapkowski. L’Univers de Fantasy du Sorceleur Geralt est suffisamment dense et cohérent pour avoir donné naissance à trois opus vidéoludiques (le dernier à paraître).
En conclusion, je suis content et fier qu’un studio français ait sauté le pas et ait eu l’intelligence de s’abreuver à la source : un univers déjà creusé et cerné, plutôt que brosser un setting banal, déjà-vu et archi-vu, en guise d’arène pour un énième RPG.
Il y déjà tant de RPG sur le marché. Il faut pouvoir faire la différence :
- dans le gameplay
- dans le storyworld, ce qui permet d’étendre au-delà des frontières des consoles et du PC l’immersion dans l’histoire et son univers