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Femme : créative et fière de l’être

Féminisme 2.0 : la revanche des femmes ?

Le féminisme revient sous un jour nouveau.

Notamment dans la création. Les écoles d’art appliqué comme les celles de communication, d’édition, de design ont vu leur effectif féminin exploser. La conséquence est qu’il y a de plus en plus de femmes dans les industries créatives. Il est donc normal que face au faible relais que les médias leur donnent, elles réclament une meilleur visibilité.

Le sujet est d’actualité

Ces derniers temps, les médias ont publié ou relayé des tribunes féministes, des polémiques sur le sexisme dans les industries culturelles.

Dans la Bande Dessinée : absence de femme dans la liste grands prix d’Angoulême 2016, faiblesse accrue de leurs revenus par rapport à leurs confrères

Dans l’animation : les préjugés et le machisme dans les studios de production

Dans le jeu vidéo : milieu où les jeux AAA (les blockbusters) véhiculent une image stéréotypée du mec viril et de la nana « pétasse » ou « gros seins /gros guns »

Est-ce une revanche que les femmes prennent sur les hommes, qui les ont longtemps marginalisés et ignorés? Non. Je ne le pense pas. C’est plutôt une prise de conscience et une prise de position.

Homme ou Femme : un choix politique ?

Il ne s’agit pas de revendiquer des droits : vote, avortement, accès au travail. J’ai plus l’impression que le focus est sur sur une exigence de transparence, de respect, de représentativité. Les femmes sont aux manettes et elles passent à l’action. Elle ont à coeur de lutter contre des préjugés, des inerties, des conditionnements. Les hommes, aux postes clés ou médiatisés, n’ont pas envie de partager. Parfois, ce sont les femmes (elles-même) qui n’osent pas prendre la place qui leur est due : elles ne sentent pas légitimes.

Les femmes d’aujourd’hui veulent que le monde de demain soit encore plus ouvert, diversifié et équitable. Il ne s’agit pas tant d’écraser le système social et de tout redémarrer from scratch. Mais de faire un sérieux update, qui repense en profondeur notre vision de la société. Quelle place la société accorde à la femme, en dehors de sa fonction biologique de mère?

Comment garantir une meilleure égalité homme/femme ?

A les entendre (, les avis semble partagés.

  • Certaines préfèrent demander à la société de les défendre contre une injustice : dénonciations des dérives, demande de sanctions, mise en place de quotas. Il faut faire la chasse aux mauvaises pratiques

Comme l’initiative maladroite du gouvernement pour sanctionner les jeux vidéos sexistes.

  • D’autres choisissent plutôt la stratégie de l’affirmation positive, qui à la différence de la discrimination positive, veut changer les moeurs et les usages par la mise en valeur des bonnes pratiques

Ici, on propose d’accompagner et promouvoir le travail d’auteurs de l’audiovisuel français, qui proposent une représentation originale et moderne de la femme à l’écran.

L’affirmation positive  a le mérite de valoriser et non simplement stigmatiser les mauvaises pratiques.

Elle me semble cependant insuffisante pour renverser la vapeur. Les inerties et les habitudes sont bien installées et ne sont pas décidées à s’en aller facilement. J’aurai donc tendance à penser utile, si l’on veut des résultats rapides et concrets, de se servir des deux leviers : « la carotte et le bâton », si je grossis le propos.

Mais pourquoi je vous parle des femmes?

Je suis un homme après tout. Oui, mais j’ai vraiment apprécié le travail des mes consoeurs de Storycode Paris, qui ont organisé le jeudi 30 juin une conférence sur la place des femmes dans les nouveaux médias, en partenariat avec l’association Women In Film France. J’ai trouvé la soirée riche et pertinente. J’étais content d’être présent.

Ce même jour, j’avais passé la matinée, mon badge syndical d’auteur BD épinglé sur la veste, en compagnie d’auteurs barbus de la BD, et d’une auteure, du collectif des créatrices de Bande Dessinée contre le sexisme. Je suis heureux que des auteures motivées et dynamiques aient rejoint le comité de pilotage. On a besoin de sang neuf et de diversité  : ras-le-bol des scénaristes de sexe masculin (heu… mince, je parle de moi là…).

Sur ce, je dis BIG UP au Women Empowerment !!!

 

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Ronan Le Breton

Ronan Le Breton Story Designer Story Teller Narrative Designer Auteur de mauvais genres

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