Quand Stephen King nous prodigue conseils et astuces
Je ne vais pas vous racontez qui est Stephen King…
Le roi de l’horreur, qui sème le chaos et la terreur dans ces villes ordinaires des USA. Le papa de livres multi adaptées au cinéma comme : Shining, Misery, Christine, Carrie, Under the Dome, Dead Zone, Ça, La Ligne verte, 22/11/63….
Si vous ne connaissez pas le bonhomme, allez donc jeter un oeil à la page que lui consacre Wikipedia.
Bref, dans les années 2000, après un accident de voiture, Stephen King a décidé de nous léguer un livre-testament : « Écriture – Mémoire d’un métier ».
Comme sont titre l’indique, ce n’est pas un roman, mais un essai, un extrait des noires pensées créatrices du maître des frissons. « Écriture » n’est pas vraiment un manuel du bon écrivain, mais plutôt un témoignage, un journal, dans lequel il nous parle de sa vie et de son parcours d’écrivain, ses manies, ses petits trucs. King y livre sa vision de l’écriture, telle qu’il la vit, la ressent.
Au fil des pages, on y trouve des astuces, des recommandations, notamment ces 14 conseils.
Les 14 conseils du King
Voici donc, en français, ce que le King a à nous apprendre sur l’art d’écrire. Ces trucs sont bien entendu adressés avant tout à des aspirants écrivains de fiction, mais ils peuvent également éclairer la route d’auteurs d’autres médias : BD, cinéma, TV, théâtre, jeu…
- Si tu veux devenir un écrivain, il te faut lire et écrire beaucoup. En effet. C’est une évidence. On ne devient pas écrivain si on aime pas l’écriture et les livres.
- Toute narration littéraire se compose de 3 parties : intrigue (l’histoire avance du point A au point B), description (qui permet de créer un sens de la réalité), dialogues (donne vie aux personnages en leur donnant une voix). Ce que dit King à propos des dialogues est très important. Ce n’est pas seulement ce que disent les personnages mais surtout comment ils s’expriment qui nous disent qui ils sont.
- La situation vient en premier. Le personnage, plat et encore mal caractérisé vient après. J’ai tendance à être d’accord avec lui. Je vois d’abord des scènes, un décor, puis le personnage va animer ce décor.
- Que se soit une vignette, une page ou une trilogie épique. Le travail est toujours le même : un mot après l’autre.
- Les situations les plus intéressantes peuvent toujours se formuler de la manière suivante : « Et si… ? » C’est un truc récurrent chez King, partir d’un simple postulat : une épidémie violente (Le Fléau), l’apparition d’une barrière invisible (Dôme), et si on pouvait sauver JFK (22/11/63). C’est également un excellent exercice d’écriture.
- Les bonnes histoires finissent toujours pas tourner autour des personnages, plutôt que des événements.
- Ne mettez pas de forme passive ! Cela donne l’impression que le personnage subit la situation plutôt que la provoquer.
- Tous les tons et langages sont admis. Ils révèlent la nature et la personnalité du personnage qui s’exprime. King revient sur l’idée forte que les personnages ont leur voix, qui leur est propre, révèle leur identité, leur nature.
- Toute description commence dans l’esprit de l’auteur mais finit dans celle du lecteur. Votre livre fini, il échoue ensuite dans les mains du lecteur, qui va se le réapproprier, avec son imaginaire. La lecture n’est pas réellement interactive mais elle est moins monstrative que le cinéma ou la vidéo qui impose un visuel précis.
- L’autoroute de l’Enfer est pavé d’adverbes !
- Ne dites pas « émolument » quand vous voulez signifier « pourboire ». Ayez toujours un dictionnaire des synonymes à portée de la main.
- Chaque jour, fixez-vous un objectif. Comme pour l’exercice physique, mieux vaut commencer par un but modeste. Stephen King, lui, s’oblige à écrire 2000 mots par jour. C’est cette discipline qui lui permet d’abattre la production d’un livre par an, plus des nouvelles.
- Imaginez que vous écrivez pour un lecteur imaginaire : le lecteur idéal. Il est toujours avec vous, dans votre cabinet.
- Si vous pouvez le faire par plaisir, vous pourrez le faire pour toujours. Sans passion pour cette activité, il sera difficile de s’y mettre tous les jours, de s’y remettre après le premier livre. D’autant plus qu’il s’agit d’un travail solitaire et ingrat (on ne peut rêver de gloire mais on ne sait pas si elle nous sourira un jour).
L’infographie, quand le King « parle » en version originale
Et pour ceux qui sont plus à l’aise avec la langue de Shakespeare (ou plutôt d’Hemingway), voici les paroles du King himself…