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Brainstorming, pourquoi on y a recours?

WTF le Brainstorming?

Tentative de définition du brainstorming

Le brainstorming est, d’après le dictionnaire en ligne Larousse, « une technique de recherche d’idées originales, surtout utilisée dans la publicité et fondée sur la communication réciproque dans un groupe des associations libres de chacun de ses membres« .

En effet, le brainstorming a été inventé en 1939 par Alex Osborn, un publiciste américain. Mais cette méthode d’innovation (idée originale) s’applique à tous les domaines et pas seulement la pub.
Cette méthode fonctionne en groupe (pas en individuel). Il faut plusieurs esprits qui échangent leurs idées, rebondissent sur celles des autres. Ce n’est pas du tennis, qui consacre un seul gagnant, mais un jeu coopératif : la victoire est celle de l’équipe, tout entière.
Pour que les idées fusent et aillent au-delà de qui existe déjà (associations libres), il faut que les participants se libèrent de leur préjugés et autres freins mentaux et culturels.

Les bénéfices du brainstorming

Le brainstorming a 4 vertus cardinales, qui expliquent son succès

  • Il permet de faire émerger d’authentiques innovations.

Le brainstorming, ce n’est pas seulement trouver des idées neuves, c’est trouver des idées révolutionnaires. L’innovation, c’est la conjonction de la nouveauté avec la valeur de proposition.
Quand Steve Jobs lance l’Ipad sur le marché, ce n’est pas seulement un téléphone plus grand que l’iPhone. C’est un véritable ordinateur ultra-mobile, qui concurrence directement les netbooks (les ordinateurs ultra-portables de l’époque, qui ressemblent plus, en terme de capacité et d’ergonomie, à des machines à écrire numériques) et les liseuses (de simples lecteur de livres numériques).

iPad = ordinateur (puissance) + iPhone (mobilité)

  • Il accélère le processus d’innovation

Parce qu’on se donne un objectif précis et concret (trouver un nom) à atteindre dans un temps limité, on se permet d’oser l’innovation, faute de pouvoir procastriner (remettre à demain le travail d’aujourd’hui) ou de mettre en doute son idée (« c’est stupide », « ça ne marchera jamais », « c’est trop risqué »).

  • Il permet de confronter les expériences et les compétences

Le brainstorming est un travail d’équipe. Il fait se réunir des personnalités dont le profil, l’expérience ne sont pas identique. Les participants apprennent alors à reconnaître la diversité des points de vue et à établir une solution collective.

  • Il dynamise le travail en équipe

Parce que le brainstorming oblige à cogiter ensemble, dans un lieu et un temps donné, il favorise la cohésion de groupe. D’autant plus qu’il fait appel à des outils ludiques et fun (mini jeux, post-it, dessins et autres doodles)

Le brainstorming favorise l’étincelle créative

Le brainstorming, ça marche, car il s’appuie sur certains mécanismes de la créativité, que l’on commence à bien cerner.

  • Le cerveau gauche versus le cerveau droit

Il est communément admis que l’hémisphère droite du cerveau est celle responsable de l’imagination, l’intuition, l’analogie, le visuel. A l’inverse, le cerveau gauche est celui de la raison, de la structuration, la logique, la précision. Le brainstorming sollicite davantage le cerveau droit (créativité) que le cerveau gauche (raison) parce qu’il  visuelles, ludiques, chronométrées

  • Le principe du détour créatif

Pour que le cerveau droit puisse se libérer de l’emprise du cerveau droit (« cette idée est stupide », « c’est trop compliqué »), il doit faire une pause. Notre créativité doit pouvoir se libérer de l’emprise de la gravité, du « writer’s block » de l’inventeur. Il doit s’éloigner de l’objet de son étude pour mieux y revenir. C’est le fameux principe du Euréka d’Archimède. C’est en faisant déborder l’eau de sa baignoire qu’Archimède énonce son fameux principe, qui lui permet de savoir si la couronne du roi Hiéron II de Syracuse est en or ou pas.

  • Divergence / Convergence

Pour que le détour créatif opère, il faut, bien entendu, que l’innovateur, revienne à l’objet de sa recherche, son problème, sa problématique. C’est pourquoi, on considère désormais que la créativité est un processus en deux temps. Le cerveau d’un créatif doit d’abord s’éloigner de son problème (divergence), avant de se recentrer sur son objectif (convergence). Quand Archimède prend son bain, il n’est plus officiellement en train de résoudre le problème que lui a soumis le roi : il s’en éloigne. Pour autant, son esprit garde en tête le besoin de trouver la solution à ce problème. Et quand en se glissant dans la baignoire, il fait déborder l’eau, son esprit fait le lien entre le principe des masses volumiques et le problème du roi (la couronne est-elle en or pur?).

  • Un cadre transparent et décomplexé

Un brainstorming réussi, c’est une réunion dans laquelle les règles du jeu sont claires dès le départ et sont stimulantes. Car de jeu, il en est fortement question. L’idée étant d’associer convivialité, liberté, plaisir. Le brainstorming est un jeu sérieux, il a une finalité autre que le jeu et le simple amusement, mais il doit rester ouvert, surprenant, dépourvu de censure.
Si l’on veut que les participant s’engagent à fond dans l’atelier créatif, il faut que le jeu en vaille la chandelle, qu’il soit immersif, ludique, valorisant.

C’est tout pour aujourd’hui. Je rappellerai la prochaine fois les règles d’or du brainstorming.

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Ronan Le Breton

Ronan Le Breton Story Designer Story Teller Narrative Designer Auteur de mauvais genres

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