1

Le prisonnier : série unique et incontournable

Le Prisonnier : une série majeure et indépassable

Le pitch

Un agent des services secrets britanniques donne sa démission, il en a assez. Ses supérieurs ne sont manifestement pas de son avis.

A peine, notre héros rentre chez lui à bord de sa rapide Lotus Seven, qu’il est empoisonné par un gaz anesthésiant et conduit en corbillard jusqu’à un lieu étrange…

Le « Village ». Une coquette résidence balnéaire, dirigé par un certain numéro 2.

Là-bas, tous les villageois portent un numéro sur leur blazer. Celui de notre héros est le numéro 6. N°6 comprend rapidement qu’il en est le prisonnier de cet asile d’aliénés. Pour quelle raison ?… s’il seulement il y en avait une ?

Une série unique et culte

Une série psychédélique, politique, culte et unique. Une série… ou plutôt une fable philosophique.

Une seule saison de 17 épisodes, diffusée entre 1967 et 1968

Créée entre autres par Patrick McGoohan, avec Patrick McGoohan dans le rôle titre (Numéro 6).

Et surtout un leitmotiv : « I’m not a number, I’m a free man »

A chaque épisode, Numéro 6 réalise une boucle temporelle : alors qu’il pense enfin s’échapper du village, il revient à la case départ : N°6 se retrouve prisonnier du village ! La série nous déroule un séjour sans fin dans un lieu décalé, insolite. N°6 est comme prisonnier d’un cauchemar qui n’en finit pas…

Une série de Numéros

  • Numéro 6

 

Dont nous ne connaîtrons jamais le nom.

Il a voulu prendre sa retraite anticipée.

Pourquoi ? A-t-il changé de camp ? Nous sommes en pleine Guerre Froide. Le doute n’est pas une option pour les services secrets.

Numéro 6 se retrouve seul. Contre tous. Dans un village dont on ne peut fuir…

  • Numéro 2

N°2 dirige le village. Sa mission s’occuper de 6. Le faire parler. Lui extraire toutes les informations vitales avant de les effacer de sa mémoire.

  • Numéro 1

Si Numéro 2, est comme les agents du spectre (e.g. Dr No), des adversaires ponctuels, sacrifiables, le véritable ennemi est Numéro 1. Mais il n’est pas au Village. Personne ne sait qui c’est, si même il existe…

Une série thématique

Une métaphore de la paranoïa aiguë

N° 6 est captif de ce village de dingues contre son gré. Il n’a donc qu’un désir brûlant, s’en échapper, retrouver sa liberté ! Si seulement c’était facile…

Les Villageois ne sont pas des alliés fiables pour mener la révolution. Sans compter que d’étranges gardiens du seuil (les Rôdeurs) surveillent le village et les alentours

Une métaphore de la société de surveillance

Le Village est la prison idéale, une amplification de l’utopique prison panoptique, imaginée par les frères Bentham.

On vous observe. Le Village est truffé d’un réseau de caméras et de micros de surveillance. Rien de ce que fait ou dit Numéro 6 n’échappe à ses geôliers.

Sans compter que les autres aussi vous guettent, vous espionnent. Certains prisonniers sont des agents doubles.

Une série « typically british & sixties »

Une direction artistique reconnaissable entre mille

La direction artistique de la série est unique. A la fois moderne (ancrée dans sa réalité) et à la fois atemporelle, décalée même pour son époque. Non pas SF mais Rétro-futur, dirons-nous aujourd’hui.

Une prison balnéaire : le Village

Le village de la série existe bel et bien dans la réalité. il s’agit de la ravissante station balnéaire de Portmeirion, dans le Pays de Galles. Le village a une place centrale dans la narration : c’est l’arène principale, il incarne la figure de l’aliénation de nos sociétés libres et modernes (vous êtes libres de faire tout ce que reste sous le contrôle bienveillant l’Etat), il est un personnage de l’histoire. 

La série a rendu ce lieu célèbre, emblématique, il est devenu un lieu culte. S’y déroule régulièrement des reconstitutions du Prisonnier. Des fans s’y rendent et se déguisent en personnages de la série.

Pour finir, voici le générique qui ouvre un épisode :

 

Share

Ronan Le Breton

Ronan Le Breton Story Designer Story Teller Narrative Designer Auteur de mauvais genres

Un commentaire

  1. Cette série a été la première à me scotcher devant la télévision quand j’étais gamin. J’adorais ce personnage qui ne réussissait jamais à s’évader mais qui gagnait qd même en étant le grain de sable dans les rouages du Village. Et la fin, inattendue, est absolument géniale !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.